vendredi 30 octobre 2015

Traversée Canaries-Cap Vert

Après 7 jours (heure pour heure) de traversée,  nous voilà arrivés à Mindelo au Cap Vert! Nous avons dû ralentir hier afin d'arriver seulement ce matin et non en pleine nuit, ce qui a été un peu frustrant si proche du but, mais l'important c'est d'y être à  présent.

Cette navigation, la plus longue pour nous deux pour l'instant, s'est très bien passée, un peu de moteur au début afin de nous décaler vers l'ouest, mais ensuite on s'est laissés pousser par des vents de 15.20 noeuds pendant une bonne partie de la traversée. Malheureusement nous avons aussi eu quelques heures de pétole, mais bon, c'est  le jeu.


Premier Maï maï!

Les journées se sont enchaînées vraiment rapidement, les nuits de pleine lune ont été plutôt agréables, avec tout de même ce petit pincement au coeur en trouvant au petit matin des poissons volants tout séchés à  l'avant du bateau...
Les dorades corifènes étaient au rendez-vous au bout de la ligne, 4 pêchées, notre technique de pêche et de levage des filets s'améliore de jour en jour!

Nous sommes donc arrivés à 9h à Mindelo, et nous avons bien fait de faire un zig zag de 80 miles, au nord de l'île  de Sao Antao, pour y être  de jour, car les phares ne sont pas éclairés, ni les bouées. 


Levé du jour entre Sao Vicente et Sao Antao, à petite vitesse depuis 10 heures pour ne pas arriver a Mindelo de nuit

Un marinero nous a accueilli à la marina afin de nous aider à  nous amarrer à  la pendille, cul au ponton. Les formalités de douanes se sont passées très vite, il ne reste plus qu'à découvrir la ville,  en attendant l'arrivée de ma famille demain et celle de Guillaume la semaine prochaine.

Entrée de la baie de Mindelo

Baie de Mindelo

mercredi 28 octobre 2015

Fwd: La Gomera Mindelo deuxieme partie

19h00 UTC 18°57N 23°58W Cap:211 Vitesse:5.5 noeuds

Nous sommes (déja) à la fin de notre 6ème journée de traversée et tout
se passe bien. Nous nous nourissons de notre pêche tous les jours
(dorade uniquement) ce qui est plutôt sympa. Depuis deux jours nous
sommes accompagnés de centaines de poissons volants!
Nous aimerions arriver à Mindélo jeudi en fin de journée, mais si demain
matin nous voyons que ce n'est pas possible d'y parvenir avant la nuit,
nous ralentirons pour y être vendredi matin.

ps: Merci pour vos messages et news de la Jacques Vabre sur l'Iridum :-)

dimanche 25 octobre 2015

La Gomera-Mindélo

19h00 UTC 24°32N 21°02W Cap:206 Vitesse:6.5 noeuds

Après un départ de la Gomera sous les cornes de brumes de nos amis
Belges (merci à eux pour ce départ en fanfare!), nous avons fait cap au
Sud-Ouest au près, dans peu de vent, puis dans la pétole, dans l'espoir
de toucher plus rapidement la bordure anti-cyclonique. Depuis 18 heures
hier, nous faisons route directe sur Mindélo, vent arrière 15/20 noeuds.
Il y a encore pas mal de grains, ce qui nous oblige à manoeuvrer assez
souvent mais nous arrivons à tenir une moyenne de 6-7 noeuds.

Le moral à bord est bon, nous venons même de pêcher notre première
dorade corifène!

jeudi 22 octobre 2015

La Gomera


Et voilà une semaine de passée sur l'île de la Gomera dans la ville de San Sebastian où nous sommes amarrés. 
La semaine s'est découpée  entre balades sur l'île, baignades et préparation du bateau en vue de la traversée  vers le Cap Vert.

Rue de San Sebastian

Dans les premiers jours nous sommes partis en bus vers Val Grand Rey, avec le matériel de kitesurf et le body pour profiter du vent et des vagues. Ce fut un échec cuisant, le vent n'était pas au rendez-vous et les vagues monstreuses... L'option "balade dans la ville" aurait pu s'offrir à nous, mais il s'avère qu'une communauté  allemande a racheté entièrement  la ville qui n'a  plus rien de typique.

Une autre balade, bien plus intéressante, nous a mené dans la vallée de Hermigua, au milieu des plantations de bananes, mangues et autres fruits en tous genres. Une piscine naturelle avait été aménagée le long des falaises, mais abandonnée suite aux éboulements sur la route qui y arrive... Nous avons donc profité d'une super baignade au milieu des rochers dans un cadre idyllique, sans personne!








On ne se l'est pas non plus coulée douce toute la semaine! Il a fallu changer nos lazy jack qui commençaient à faiblir (les nouveaux sont d'ailleurs jaune fluo...), le capitaine s'est  occupé de faire la vidange du moteur et de changer les filtres, le matelot a graissé les winch, Alégria est donc fin prêt à parcourir les 800miles qui nous séparent de Mindelo.

Entretien des winchs

Révision du moteur

Nous avons fait de belles rencontres avec nos voisins de pontons, Xavier et Audrey, venus  de Belgique avec qui nous avons passé de bonnes soirées  et l'équipage brestois d'Oukiva. Nous les retrouverons sans doute sur la route.

Nous passons notre dernière nuit aux Canaries, le plein de courses est fait (l'avitaillement en sac à dos n'a pas forcément été une partie de plaisir...), le plein d'eau et de gazoil aussi.
La traversée va durer environ 6 jours, avec des vents plutôt corrects au vu de la météo, nous essayerons d'envoyer notre positon pendant la naviguation afin que vous puissiez nous suivre.



jeudi 15 octobre 2015

Suite des aventures aux Canaries


Il a fallu se résoudre à quitter un jour la Graciosa pour continuer notre balade dans les Canaries.
Attirés par les bateaux de la mini transat qui venaient d'arriver à Lanzarote, nous avons decidé de faire un stop à Arrecife, au début seulement pour une nuit, en pensant que cette ville ne vallait pas plus le coup que ça. Ça a finalement été la bonne surprise. Le mouillage, où il faut plonger pour passer le bout dans l'anneau du corps mort au fond de l'eau, (pas d'accroche à l'ancre) était plutôt sympa et la ville assez agréable. Nous y avons aussi rencontré un couple de Suisso-Américain bien sympatique avec qui nous avons pris l'apéro sur leur bateau, puis sur le notre. Bref au final, nous y sommes restés 3 jours.

Nous sommes ensuite parti en direction de l'île de Los Lobos, située au nord-est de Fuerteventura. 2 jours passés dans un mouillage magnifique, bien qu'un peu rouleur où nous avons partagé nos journées entre, balade, pêche, chasse et surf. 


Approche de Los Lobos

Petit port de Los Lobos



Chasse du jour

Il a ensuite été temps de mettre le cap sur Corralero, 2 milles à l'ouest pour y récupérer Florian et Junya qui sont venus passer 1 semaine avec nous. Cette ville très touristique n'a pas grand intérêt mis à part pour le surf ou le kite. Nous y avons quand même fait une belle soirée de retrouvailles.

Décision prise le lendemain de partir sur Santa Cruz sur l'île de Tenerife distante de 140 milles. Et je laisse le clavier à nos invités afin qu'ils racontent leur traversée. 

Florian:
Hola! Nous voilà arrivés aux Canaries, nous avons atteri à Fuerteventura, fait un peu de bus pour rejoindre Corralejo où nous attendaient les loulous! Le trajet en bus a été assez étrange, longeant de multiples complexes immobiliers innachevés, ambiance crise immobilière espagnole... Bref, nous voilà donc parti sur Alegria 2, cap vers Tenerife! Nous partons sous voile avec 17-18 nds de vent, un petit bord de dégagement et hop... calés pour notre île mysterieuse!
La nav' fut sympa, malheureusement Eole a décidé de faire une grosse sieste à la moitié du chemin. Risée Volvo te voilà (je m'aventure un peu, le moteur du bateau n'étant pas un Volvo, mais expression oblige...).


Dauphins entre Fuerteventura et Tenerife 

Les îles étant très hautes (3700m pour Tenerife quand même ) on les aperçoit de loin, si bien que les distances sur l'eau parraissent différentes. Les îles sont visibles très longtemps pour y aller, mais également les quitter, le paysage ne défile pas vraiment. 


Baignade dans la pétole, Gran Canaria en arrière plan

En approchant du nord de Tenerife, nous apercevons alors au loin le souffle caractéristique d'une baleine, hop hop hop, tout le monde sur le pont, direction la bête!  Nous ne l'avons jamais vraiment approchée, celle-ci plongeant à notre approche, mais quel beau spectacle quand même!  A priori ce devait être un rorqual, si caractéristique avec son petit aileron dorsal. Notre détour 'wale watcher' nous fait decouvrir une baie abritée au nord de l'île où nous décidons de nous aventurer. Belle surprise, la baie bordée de falaises abruptes de lave s'avère être un petit coin de paradis.... surtout pour les Canaries! Nous mouillons là, plongeons, et profitons de ce décor type Jurassic Park!!





Le lendemain, nous reprenons notre chemin dans l'après midi pour Santa Cruz en longeant la côte. Petit à petit le béton reprend le dessus, l'urbanisme espagnol très particulier reprenant sa place. Le port se dessine rapidement la nav étant courte, au moteur, Eole étant toujours à la siesta. Nous croisons des cargos en route ou au mouillage. Le port est grand, mais pas des plus actif. Nous repèrons rapidement toutes sortes d'engins offshores: plateformes, bateaux de forage, la crise pétrolière est là et bien visible. En entrant dans le port nous nous orientons même rapidement vers des silouhettes nous rappelant quelquechose, deux petits navires sismiques sont là, à quai, gelés en attendant du travail! Cela nous rappelle un peu le boulot.
Nous arrivons à quai, la marina est sans charme mais a le mérite d'être récente et près du centre ville (mais elle n'en sera que vraiment proche lorsque la plateforme piétonne aura été  installée, car pour le moment il faut marcher!).


Entrée de Santa Cruz, entre deux plateformes...

La ville est assez étonnement jolie, par endroit, certains vieux quartiers ayant un charme agréable et pittoresque. Bon, une grosse partie reste principalement constituée par des immeubles, des magasins franchisés bien connus et des banques... sans intérêts. Nous passons une soirée agréable, en terrasse, dans une rue piétonne animée aux pieds d' un palais colonial d'une autre époque.

Avant de passer le clavier à Junya, un petit mot sur nos deux zouaves! 2 mois qu'ils sont partis, ils ont leur rythme, ils sont bien calés. Les manoeuvres sont presque automatiques, chacun à son poste, tout en douceur, le bateau n'a qu'a obéir, suivre les instructions manuelles de l'un ou de l'autre! Bref c'est sympa de les voir s'activer, on ne sait même plus où se mettre par moment, on se laisse emporter avec eux, le navire glisse et nous on rêve... 
Merci pour ce petit tour, trop court, mais tellement bien. Votre voyage continue, pour ma part je suivrais ça de ce blog: mon voyage physique avec vous s'arrête là, la suite sera virtuelle!
PS: Le capitaine est un tyran, j'ai du briquer le pont pendant toute la semaine!

Junya:
Départ de la marina de Santa Cruz en toute hâte (nous sommes en début d'après midi) aprés la décision unanime du tir... capitaine pour bénéficier d'un vent favorable ! Direction sud, voiles au vent pour quelques minutes et brrrrrrrrrrrrrrrrrrr...
Les décors changent pour des versants volcaniques sombres où s'enchainent petits villages colorés, raffineries et champs d'éoliennes.

Après une petite sieste (Espagne oblige), nous arrivâmes au mouillage d'Abona (ou, la baie du clapot) en début de soirée. Le lieu est plaisant malgré le clapot et nous prîmes un bon apéro après une petite baignade, suivi d'un diner préparé par Alfred le majordome. La nuit fut plutôt agitée et, agacé par les mouvements du bateau, le capitaine reprit la barre aux aurores pour nous guider vers un nouveau mouillage moins exposé en face d'El Medano.

Le coin est super: un côté rocailleux surmonté d'une petite montagne rougeâtre, suivi d'une plage de sable sombre et des petits bars à tapas colorés tout au long. Nous prîmes la décision d'aller pêcher avant de rejoindre la côte pour goûter aux tapas locales.
La pêche: le capitaine, armé de son harpon et suivi de ses deux fidèles ''guetteurs'', parti en chasse autour des roches sombres. Aucune proie digne de sa flèche ne daigna sortir, nous pensions rentrer bredouille lorsque surgit un monstre à huit tentacules. Prenant son courage à une main (l'autre main tenant son harpon), le capitaine tira sur la bête et la hissa à bord de l'annexe, s'ensuit une bataille pour la maîtriser  (nous n'évoquerons pas le passage de la fuite du couard). La bête brisa la flèche du capitaine en deux, puis fut finalement ramenée à bord, dépecée et cuisinée par Amélie pour le repas du soir (un délice).


Le combat avec la chasse du jour!

Je repasse le clavier à nos hotes et en profites pour leur dire un grand merci pour cette première vraie expérience en voile, et une bonne continuation pour leur traversée !

Le lendemain, nous avons loué une voiture afin de parcourir Tenerife tout les quatre. 
Nous sommes tout d'abord partis en direction de la montagne du Teide dans l'espoir d'y gravir les 3717m. Une fois arrivés au pied du téléferique nous avons abandonné cette idée, effrayé par la longueur de la queue et par le prix de l'ascension  (27€/personne...scandaleux! ). Nous nous sommes finalement redirigés vers un sentier parcourant le flanc de la montagne et ne l'avons pas regretté. Nous nous sommes retrouver dans un décor digne de mars constitué de roches volcaniques de différentes tailles, couleurs et formes.




Le mont Teide

La balade s'est poursuivie par la visite de la partie nord-ouest de l'île. Décors complètement différents, avec de très profond ravin plus verdoyants bordés de sinueuses routes en lacets (coup de chaud pour la pilote lors des croisements de bus touristiques dans les virages, la route n'étant pas large du tout.)



De retour à El Medano, il est déjà temps de dire en revoir à nos équipiers, qui sont répartis le lendemain à 6h. 

De notre coté, profitant d'être réveillés tôt,  nous avons levé l'ancre direction l'île de la Gomera, située à l'ouest de Tenerife. Notre plan original était d'aller mouiller à l'ouest de l'île mais un coup de vent approchant plus vite que prévu nous a contraint à aller directement au port de San Sebastian, unique abri de l'île.
Nous y resterons plusieurs jours le temps de laisser passer le coup de vent. Nous allons en profiter aussi pour visiter l'île et nous préparer en vue de la traversée vers le Cap vert qui approche à grands pas.

Entrée du port de San Sebastian de la Gomera




jeudi 1 octobre 2015

De Madère à la Graciosa



Notre plan au départ de Fuchal était de rejoindre l'île de la Graciosa aux Canaries en faisant un petit détour pour nous arrêter 48 heures sur l'île de Selvagem, conféttis perdu dans l'Atlantique à 150 milles de Madère et 140 milles des Canaries. Pour celà nous avions dû un peu préparer notre périple en faisant une demande de permis pour accéder à cette réserve naturelle et en partant de Funchal suffisamment tôt pour y arriver de jour.

Après 24 heure de navigation, au travers, plutôt tranquille, nous avions en vue de l'île de Selvagem Grande, qui en fait, tient plus du gros cailloux que de l'île. Après avoir contourné l'ensemble de l'île, nous sommes entrés dans le seul mouillage possible situé dans une petite baie bordée de falaises où la houle du large s'engouffre légèrement. La navigation dans le coin n'est pas très simple, tout d'abord à cause de la présence de nombreux cailloux, mais aussi car l'île n'est pas exactement à la bonne position sur les cartes marines... Notre guide Imray nous à donc été d'une aide précieuse!


Approche des Selvagems 

Après avoir mouillé une première fois dans 12 mètres de fond, nous pensions être stabilisés avant de nous rendre compte, en plongeant, que l'ancre était juste posée sur un plateau rocheux. Pas vraiment rassurant au vue du ressac et des roches toutes proches. Nous avons ensuite fait 4 autres tentatives mais à chaque fois nous chassions en direction de la falaise. Nous avons donc décidé qu''il était plus sage de renoncer et de reprendre notre route vers la Graciosa, laissant derrière nous cette île magnifique que nous aurions bien aimé visiter.

Ce petit détour nous a fait descendre plus au Sud de la route, et le vent qui était prévu de passer Nord dans les jours à venir était toujours Nord-Ouest, nous contreignant à faire route au près serré et même à tirer un petit bord à l'approche de la Graciosa où nous sommes arrivés à 4h du matin, 30 heures après notre départ des Selvagems.

Au réveil nous avons pu nous rendre compte de la beauté de notre nouvelle escale. Une île sableuse, toute plate surmontée de quelques domes volcaniques. 
Le mouillage sur la playa Francesa est paradisiaque avec eau turquoise sur fond de sable. Le lendemain, nous y avons retrouvé Jérôme, déjà rencontré à Funchal qui voyage sur son Jod 35. 






Le seul village de l'île, situé à 30min de marche (pas de route sur La Graciosa, on marche dans un désert  de sable) est assez sympa avec ses petites maisons blanches et ses nombreuses terrasses. 
Nous avons profitės pour faire une petite randonnée, sur un des domes de l'ile, la montaña Amarilla qui surplombe de mouillage offrant un point de vue plutôt  agréable! 


Village de la Graciosa

Vue sur le mouillage depuis le mont Amarilla

Après être resté 5 jours dans ce décor de rêve, nous prévoyons de partir bientôt en direction de Arrecife sur l'ile de Lanzarote (retour à la civilisation...). La ville n'a semble t-il pas grand intérêt, si ce n'est pour voir les bateaux de la mini transat qui viennent d'y arriver.

À bientôt