lundi 27 avril 2015

Bascule progressive vers la vie de nomade!


A presque 3 mois du départ, les choses commencent doucement à s'accélérer!

Le bateau vient de subir son expertise tant attendue, indispensable pour les assurances au long court.
Il s'agit enfait de la simple visite d'un "expert" qui passe deux heures à tout regarder, fouiller, gratter, compter, inventorier pour au final écrire un rapport de 5 pages dans lequel il estime la valeur totale du bateau ainsi que son état général. Bien-sur au passage il laisse une petite facture qui honnêtement nous a un peu laisse sur le c..

Bon au final nous avons la confirmation, s'il y en avait besoin, que Alégria est en pleine forme malgré ses 32 ans!

Les travaux de préparation ont continué et maintenant mis à part quelques petits détails le bateau est prêt pour le grand départ.

Il faut quand même se méfier des petits détails.
Un exemple avec le gaz: Voulant nettoyer la gazinière nous nous sommes rendus compte que le tuyau flexible la reliant à la bouteille datait de ...1991!
Nous avons donc tout démonté pour le remplacer, problème: il n'existe plus de tuyaux flexible assez long car les normes ont changé et les installations de gaz doivent maintenant être réaliser d'une conduite de cuivre avec de petits tuyaux flexibles de 1 mètre max à chaque extrémités.
En lisant cette norme, nous nous sommes aussi rendus compte que  garder les bouteilles de gaz à l’intérieur d'un coffre qui communique avec la cabine, comme c'est le cas sur Alégria avec le coffre arrière n'est vraiment pas top top non-plus en cas de fuite de gaz.
Comme pour l'électricité il y a 1 an, nous ne voulons prendre aucun risque avec le gaz, nous sommes donc en train de revoir l'installation complète, avec le stockage du gaz à l'extérieur.

A noter au passage que notre 'expert' n'a absolument pas réagit en voyant les bouteilles de butane stockées à l'intérieur, préférant sûrement rester concentré sur les petites fissures de gelcoat présentes sur quelques endroits du pont propre à tous bateaux de cet âge...


Une fois la quille terminée, le bateau pourra retourner dans l'eau, on l'espère aux alentours du 20 Mai. Ensuite nous irons nous installer à la marina du château de Brest où nous avons prévu de vivre à bord jusqu'au départ début Août.
Nous alternerons alors entre petites croisières de mise en jambe et bricolage de préparation.
Une bonne partie de notre temps va maintenant aussi se concentrer sur le coté administratif. Première étape, la location de notre appart' qui commence début Mai.


Un autre "détail" en moins, le remplacement de la chaîne principale

dimanche 15 mars 2015

Les préparatifs avancent!

A moins de 5 mois du grand départ prévu au 1er Aout, nous faisons un petit point sur l'avancée de notre préparation.

La plupart des gros travaux avaient été réalisés lors de l'hiver 2013-2014 mais la job list restait longue (si tant est qu'elle est une fin...). Nos navigations de l'été dernier nous avaient aussi permis d'imaginer quelques modifications à apporter à Alégria pour le grand voyage.


Retour de Galice

Voici donc point par point tout ce qui a été fait depuis la sortie de l'eau en septembre dernier.



Fond de cale

- La rénovation des fonds de cale.
Déjà commencé l'année dernière avec la mise au propre et le traitement des boulons de quille, Amélie a continué les travaux en fond de cale avec l'application d'une peinture spéciale permettant une meilleure protection de cette endroit du bateau qui est souvent humide. Ça permet aussi un rendu bien plus propre.

Nous avons ensuite remplacé la pompe de cale par une plus puissance et raccordé le mât à la plaque de masse via un câble en cuivre de grosse section afin de nous protéger contre la foudre.



- Modification de la fixation du guindeau.
Nous nous sommes rendu compte l'été dernier, qu'avec la position d'origine du guindeau, il est absolument impossible de remonter la chaîne sans la faire "dérailler". Cela était dû à sa mauvaise inclinaison sur la paroi de la baille de mouillage. Nous avons donc déposé le mouillage principal, démonté le guindeaux et fabriqué une pièce de bois triangulaire afin de modifier son angle de fixation. ça parait facile dit comme ça, mais ça a été une grosse galère de le remettre en place. Amélie en a ensuite profité pour mettre un coup de peinture dans la baille à mouillage.


- Cela aurait dû être fait depuis longtemps, le remplacement du panneau avant que nous avions cassé lors d'une des premières navigations avec le bateau. Merci au passage à Mr Simon de s'être occupé de tout.

Remplacement du capot avant

- L'ajout d'une nouvelle trappe d'accès au moteur.
A l'origine nous avions accès au moteur  seulement par l'avant, ce qui complique un peu certains entretiens courants comme la vidange ou le changement de l'anode moteur. Notre petit souci de commande d’inverseur survenu lors du retour d’Angleterre l'été dernier nous a bien prouvé l'importance de cet accès.


Nouvelle trappe d'accès au moteur - Cabine tribord

Nous en avons profité pour revoir l'isolation qui commençait à se décoller.

Nouvelle trappe d'accès au moteur


- L'installation d'une nouvelle douche.
Nous avons voulu un cordon de douche plus long afin de pouvoir la passer par le hublot de la salle de bain pour nous permettre de prendre nos douches sur le pont, ce qui devrait être plus agréable dans les endroits chauds!


- Mise en place d'un siège de quart dans la descente.
Lors de notre retour d’Espagne l'année dernière, nous avions pris un peu de pluie, ce qui nous avait permis de constater que pour rester au sec sous la capote il fallait pouvoir s’asseoir plus en avant dans la descente. Nous avons donc confectionné un banc amovible en bois vernis. Nous pensons aussi a ajouter une toile transparente afin de pouvoir fermer l'arrière de la capote.


Banc de quart amovible dans la descente



- L'ajout de rangements supplémentaires
Cabine arrière tribord
Il y a des moments du voyage où il sera important de pouvoir stocker beaucoup de vivres. Comme par exemple pour les longues traversées ou pour le tour de Cuba où le ravitaillement est, paraît-il, très compliqué.

Nous avons donc rajouté une étagère à l'arrière de la cabine tribord pour pouvoir ranger la nourriture.





- Les passe-coques
Par mesure de sécurité, nous avons aussi remplacé tous les passe-coque. Ce n'était pas vraiment prévu au départ, mais quand on voit l'état des anciens une fois déposés, on se dit que ce n'était pas du luxe. 
Seul le passe coque de l'évier a été conservé. Il s'agit d'une vanne Seacock, installé aux USA qui est boulonné sur la coque. Ce modèle étant en bronze, il n'est pas nécessaire de le remplacer. Nous l'avons tout de même démonté pour le remettre propre.

Un coup de propre au niveau des vannes était nécessaire!

- Remplacement du radar.
L'ancien ayant rendu l'âme l'année dernière, nous avons été obligés d'en racheter un d'occase, nous ne voulions pas partir sans. Si en Europe nous pouvons facilement nous en passer grâce, entre autre, à l'AIS, il y a certains endroits du monde où c'est moins répandu. Sous les tropiques le Radar est aussi utile pour voir arriver et anticiper les gros grains. Enfin, les cartes marines de certains pays sont bien moins précises qu'en France, au Cap Vert par exemple. Il est donc  bon de pouvoir vérifier les traits de côte grâce au radar. Notre choix s'est porté sur un Raymarine RL70

Voilà pour les grandes lignes! Il reste bien sur beaucoup de travail avant la remise à l'eau prévu mi-mai, mais nous sommes assez content de l'avancement de notre préparation.

La prochaine étape est la visite de l'expert, obligatoire pour assurer le bateau pour ce type de périple.



dimanche 5 octobre 2014

Retour sur les travaux de l'hiver 2013

Fin Septembre 2013 Alégria a été mis au sec pour passer l'hiver sur le terre plein du chantier des Abers à St Pabu. La technique utilisée par le chantier pour sortir les bateaux consiste à venir accoster le long d’une palissade d’échouage, d’attendre la marée basse puis un tracteur vient soulever le bateau grâce à une remorque articulée pour ensuite aller le positionner sur un bers.
Cette technique fonctionne très bien, même si elle est plus stressante qu’avec une travel lift classique comme nous faisions avec le First Class 8. Dans la foulée le mat a été retiré.

Sortie d'eau 2013

Voici donc la liste des travaux de préparation les plus importants que nous avons ensuite réalisés tout au long de l’hiver, avant une remise à l’eau qui s'est faite au début du mois de mai.

La première chose, et pas des moindres a été la révision du réseau électrique du bord.
Au menu avant le début des travaux, la modification du système de charge qui fonctionnait mal (Chute de tension dans le circuit de service au démarrage du moteur, charge incomplète), le remplacement des batteries qui dataient d’une autre époque et la révision du système solaire qui ne chargeait absolument rien (ce qui, au passage est bien dommage vu la place que cela prend à l’arrière du bateau!).

Très vite après les premières évaluations des modifications à effectuer, nous nous sommes rendus compte que nous allions avoir plus de travail de prévu.
En effet le tableau électrique était vraiment dans un piteux état. Il y avait des câbles dans tout les sens, certains n’étaient plus branchés, d’autre étaient branchés mais n’allaient nulle part laissant des fils dénudés sous tension à pendre (!), ou encore des fils ayant été rajoutés pour alimenter de nouveaux équipements et qui ne possédaient aucune protection contre les courts circuits. Bref tout ça n’était pas vraiment safe et une installation correcte passait obligatoirement par une refonte totale du circuit élec.



Nous avons donc complètement refait le tableau élec, changé les batteries acide par des batterie AGM étanches, revu le système de couplage, ajouté des chemins de câble un peu partout et j’en passe…
Au final ça nous aura occupé la moitié de l’hivernage!


Refonte complète du parc de batterie
  
L’électronique a aussi été complètement revue. Nous avons refait l’implantation des appareils de navigation et les avons connectés de façon à les faire tous communiquer ensemble. Maintenant, toutes les informations du bord reviennent à l’ordinateur de la table à carte et au pilote, ce qui rend la navigation plus facile.
La sécurité à elle aussi été améliorée avec la connexion du GPS à la VHF ainsi que l’ajout d’un système d’alarme en cas d’homme a la mer.

                                                Avant                                                   Après


Nous avons fabriqué un nouveau portique, l’ancien faisant trop bricolage à notre goût et ne nous semblait pas assez solide pour les traversées que nous avions prévu de faire.
Les portiques de voiliers étant très chers, nous avons acheté un petit portique de Zodiac que nous avons fait agrandir par un chaudronnier. Nous y avons aussi fait souder les bossoirs présents à l’origine sur le bateau afin de pouvoir y suspendre l’annexe. Après fixation du nouveau portique sur la plage arrière d’Alegria, ce qui n’a pas été tache facile, nous avons ajusté les panneaux solaires, le radar ainsi que toute les antennes GPS et AIS. Afin d’améliorer l’autonomie du bateau en énergie nous y avons aussi ajouté une éolienne

Ajustement du nouveau portique


La coque du bateau à aussi eu le droit à un gros coup de jeune. Ce qui a donné lieu à un super week-end grattage dont, je suis sûr,  tout le monde en garde un souvenir grandiose!
En tout cas encore un grand merci à tous ceux qui étaient présent ce week-end là pour nous filer un coup de main. C’était vraiment très gentil!


Grattage party avec les copains!



Implantation de l’étai largable sur la delphinière
  
Par mesure de sécurité nous avons aussi choisi de changer l’intégralité du gréement dormant. L’ancien nous paraissait plutôt en bon état, mais comme il avait surement plus de 10 ans, un remplacement était inévitable pour ce type de projet. Certes ça fait très mal au porte-feuille mais c’est la meilleur façon de partir sans crainte de se prendre le mât sur la tête. Puis ça nous permet d’avoir un kit de remplacement en cas de coup dur!
On a aussi profité que le mat soit à terre pour y ajouter un étai largable. Un insert a été fixée en tête de mât et un solide point d’amure a été rajouté à l’avant du bateau.
Nous avons choisi d’utiliser un étai en textile gainé. Plus solide, plus simple à mettre en place, facile à réparer et à modifier, bref mieux! Il se termine au niveau du pont par un palan d’anneaux à friction qui revient sur un winch au cockpit pour reprendre la tension.




A cette liste s’ajoute aussi le remplacement des winchs d’origine pour des self-telling bien plus efficace, le traitement des boulons de quille contre la rouille, un grand nettoyage des coussins qui en avaient bien besoin et enfin un aller-retour des voiles chez le voilier pour révision.

Il reste encore beaucoup de travail pour l’hiver à venir et la liste qui ne cesse de s’agrandir n’aura probablement jamais de fin, mais après une saison de navigation nous pouvons dire que le plus gros a été réalisé et que le bateau est en partie prêt à partir.

Les principaux chantiers prévus sont entre autre, un repositionnement du guindeau pour éviter que la chaîne ne “déraille” à la remontée de l’ancre, un ajout de rangements en tout genre, une refonte de l’isolation du moteur, un sablage de la quille…


mercredi 1 octobre 2014

Présentation de l'équipage

Début 2013, Guillaume à du dire quelques chose comme : "On serait bien en bateau pendant un an".
OK, on a donc commencer à monter le projet, mettre en vente le First class 8 (un petit peu juste pour un tel voyage...) et passé des heures à chercher le bateau idéal. Peu à peu la préparation du voyage a pris de plus en plus de place dans notre vie, pour maintenant occuper le plupart de notre temps libre.
Guillaume est un fou de voile, depuis toujours. C'est même un truc de famille. La mer et les bateaux c'est vraiment une passion, il travaille même sur l'eau!
Avant de faire sa connaissance j'avais du prendre un cours d'optimiste (sur un lac). Il m'a fait découvrir la navigation et j'ai adhéré.
Guillaume a 27ans, j'en ai 25. On se dit que c'est le moment de se lancer, le plus tôt sera le mieux (Pour avoir le temps de repartir encore et encore?).
On travaille tout les deux mais avec son travail, il a eu la possibilité de poser une année sabbatique, ce qui nous a donné envie de nous lancer.