vendredi 22 avril 2016

Cuba - Jardin Del Rey

Les quelques petites provisions gentillement gérées par le capitaine du port, notre despacho signé par l'officier de la guarda , nous avons pu quitter la marina de Cayo Guillermo en fin d'après midi, à la marée haute, indispensable pour pouvoir passer le banc de sable non balisé à la sortie de la lagune. Au passage, il n'est vraiment pas simple d'avoir les horaires des marée ici, la seule référence étant La Havane. Nous sommes obligé de nous baser sur les points de référence situé le plus proche de nous, à différent endroit des Bahamas!
Nous avons ensuite parcourus les 70 milles qui nous séparaient de Cayo la Vela, à petite vitesse afin d'y arriver au petit matin.

Une fois sur place, nous avons pu constater que ce que nous pensions était vrai, il y a beaucoup moins de poste de guarda dans ce coin du Jardin del Rey, nous allons donc être complètement libres de nos mouvements le long de ce grand archipel et des nombreux d'îlots qui le composent.
Nous avons donc mouillé pour la journée sous le vent de Cayo La Vela, petit îlot où il n'y a pas grand chose à part un petit phare automatique et les dixaines d'iguanes qui la peuplent. Quel plaisir de pouvoir s'y balader librement!

Cayo De la Vela au petit matin

Débarquement sur Cayo De La Vela


Plus tard, une petite partie de plongée nous a permis de constater que les fonds valaient aussi le détour, les coraux sont ici intactes et les poissons présents par centaines. Nous avons aussi été bluffé par la quantité de rascasses. Ces "poissons lion" n'ont rien à faire dans les eaux des Caraïbes. En effet originaires d'Asie Pacifique, ils ont été rejetés à l'eau il y a plusieurs années par un aquarium de Floride  qui pensait que ces poissons pourraient survivre dans ces eaux tropicales. Non seulement ils ont survécu mais ont complètement envahit la mer des Caraïbes, posant de sérieux problèmes pour l'équilibre de la faune locale, n'ayant ici aucun prédateur. Nous avons vu dans certains endroits comme aux Grenadines, des tournois de pêche organisés pour tenter de les éradiquer. Ils sont paraît-il excellents, mais aussi très dangereux avec leurs épines venimeuses, nous avons donc choisi de les laisser peinard.
Une fois une belle langouste récupérée pour le repas du soir, nous sommes retournés à bord d'Alégria, mouillé seul dans ce petit lagon, et avons levé l'ancre en direction d'une baie près de la passe du Boca Chica à quelques milles au Sud.

Passe de Boca Chica

La navigation entre les iles de Cuba n'est pas simple, les seules cartes disponibles ne sont pas du tout précises (elles dates pour la plupart du temps ou elles étaient faites par les soviétiques...) et certains endroits n'ont même jamais été hydrographiés. Nous naviguons donc les yeux en permanence rivés sur le sondeur, avec l'aide du guide Imray dont la dernière mise à jour date de 1999...
Nous avons mouillés à l'entrée de cette jolie baie, juste devant une langue de sable fin, au top! Le reste de la journée a été partagé entre balade en annexe dans la mangrove et la dégustation de notre langouste. Nous voyons pas mal de petits bateaux de pêche dans les alentours. L'un d'eux à même fait un détour pour venir voir Alégria de plus près. Il sont passés à quelques mètres de nous, sans s'arrêter, seulement en nous faisant de grands coucou et en prenant quelques photos. Ils ne doivent pas voir des bateaux de voyage tous les jours! Nous aurions bien aimé qu'ils viennent nous voir afin de discuter un peu, mais il sont repartis tout de suite.




Le lendemain, le départ à été un peu agité. Le courant de la marée descendante opposé à l'alizé, qui s'était renforcé dans la nuit, levait de nombreuses vagues très courtes. Après avoir contourné une île sans nom, présente sur aucune carte (nous, nous l'avons appelé, sans narcissisme "Cayo Amélie") nous sommes partis en direction de Cayo Cristo.

Entre Cayo Cristo et Cayo Iguana se forme l'Ensenada De La Glorieta, sorte de lagune fermée complètement entourée de mangrove. D'après notre guide, il était possible d'y entrer et d'y mouiller.
La minuscule passe d'entrée nous a quand même donné quelques sueurs froides. Les fonds forment un tout petit chenal entre les deux rives de mangrove. On y trouve à peu près 2 mètres d'eaux, mais dès qu'on quitte ce chenal qui forcément n'est pas droit les fonds remontent tout de suite et c'est le plantage dans la vase assuré! Après avoir chatouillé deux fois la quille d'Alégria, (une ou nous avons quand même dû tirer un peu sur le moteur pour en sortir), nous sommes entrés dans cette belle lagune.

Entrée dans l'ensenada de la Glorieta

Après une nuit, au milieu de la mangrove, et avec pour seule compagnie quelques pélicans, nous sommes partis au petit matin afin de bénéficier de la marée haute (et donc essayer de ne pas nous envaser une nouvelle fois!).
Nous avons navigué 2h en direction de Cayo Arbolito, un récif corallien bordé de mangrove. Nous avions prévu d'y passer la nuit, mais le mouillage était vraiment trop rouleur pour y rester. Dommage ce lagon est magnifique! Nous avons quand même pris le temps de pêcher 3 langoustes et avons repris la mer afin d'arriver en milieu d'après midi à Cayo Falcones.

Cayo Arbolito

 Là, nous avons mouillé dans une petite anse fermée par un récif de corail. Au bout de ce récif ce trouve une cabane de pêcheur sur pilotis. L'épave d'un thonier cubain est échoué au milieu de l'anse depuis l'ouragan Lili. A peine mouillés, l'un des deux pêcheurs est venu à notre rencontre pour nous proposer des langoustes. Nous n'avions pas trop le choix de la quantité, nous en avons eu 7 pour environ 4,5 euros (nous sommes loin des prix des petites Antilles!)

Cayo Falcones


Nous sommes ensuite passer les voir dans leur cabane avec un petit apéritif. Ils nous ont expliqué le fonctionnement des viviers et nous ont fait faire le tour de la station.
Un peu plus tard, un autre bateau de pêche est venu s'amarrer au quai de la cabane pour la nuit et les trois pêcheur du bord nous ont tout de suite proposé de prendre l'apéritif à bord.
Sans que nous ayons le droit de contribuer à quoi que se soit, nous avons été conviés à manger avec eux, un festin digne d'un grand restaurant, à base de langoustes, porc, légumes... Excellent!
Ayant été "obligés" de repartir avec les restes de langouste du diner, en plus de celle que nous avions déjà à bord, nous avons nos repas prêts pour environ 1 semaine!

Épave du thonier au milieu de l'anse
 Le lendemain, après avoir passé une journée tranquille, entre balade autour de l'épave, bricoles et glandouille nous avons reçu une nouvelle fois la visite d'un des deux pêcheurs de la cabane qui cette fois voulait nous offrir un gros poisson. Pour l'en remercier nous lui avons offert quelques cigares et une gaffe, que nous avions trouvé au fond d'un mouillage aux BVI et dont nous n'avions pas utilité (Nous sommes sûr que Pierre ne nous en voudra pas... ). Il nous a ensuite invité à partager leur repas, refusant catégoriquement de diner à bord d'Alégria...
Ils nous servent donc, encore une fois, une assiette bien remplie. Nous demandons de quoi il s'agit. "Poulet"? Ce à quoi ils répondent, "oui, une sorte de poulet". Pensant à de la dinde ou quelque chose dans le genre, nous ne cherchons pas plus loin et dégustons ce succulent plat en sauce. Une fois les assiettes vides, ils nous demandent en souriant si nous aimons la .... tortue! Et oui, (à nos dépends) nous avons manger de la tortue, c'est vraiment très bon, et effectivement ça ressemble un peu à du poulet... Pauvre bête! Les tortues à cuba sont autorisées à la pêche seulement au mois de Juillet. Les Cubains en raffolent, elle est est donc discrètement pêchée tout au long de l'année... Apparemment il n'est pas bon ce faire attraper par la guarda hors des dates autorisées!

Nous avons quitté le mouillage de Cayo Falcones après une nuit un peu agitée, le vent ayant légèrement tourné, Alégria s'est retrouvé le cul vraiment très proche de la mangrove... Nous avons passé une bonne partie de la nuit à surveiller à veiller. Installer l'ancre arrière aurait été plus pratique...
Encore une fois, la navigation vers notre escale suivante a été top, un vent arrière de 15 noeuds, sous le soleil!
Nous sommes arrivés au mouillage de Cayo Blanco, assez proche de la marina de Veradero mais nous étions encore et toujours seuls face à cet îlot de sable blanc bordé de mangrove.
Une balade en annexe au réveil nous a permit de remonter pendant un bon moment une étroite rivière au milieu de cette mangrove, petite virée plutôt sympathique!

Rives de Cayo Blanco




Remontée de la rivière. On s'est enfoncé plusieurs kilomètres dans la mangrove avec l’annexe!



Après le déjeuner, nous sommes partis en direction de la marina Gaviota à Varadero, toute neuve et bordée d'hôtels de luxe, afin d'organiser la sortie de l'eau du bateau. En effet, au vue de l'état de la coque, nous avons décidé de refaire l'antifouling.

En arrivant, le capitaine du port nous désigne un emplacement bien précis, en même temps, nous avons le choix, l'immense marina est vide, à part deux autres bateaux de voyage et les day charters. 
Alégria est prévu de sortir de l'eau dés demain.

La position de cette marina par rapport à Miami (qui sera notre première escale aux USA) est bien plus intéressante que celle de la Marina Hemingway, proche de la Havane. La côte entre ces deux marina ne présentant aucun intérêt, toujours à cause du problème de la Guarda, nous pensons aller visiter La Havane d'ici, un peu comme nous l'avions fait pour Santiago. Nous pensons aussi nous attarder, une fois le bateau de retour à l'eau dans les magnifique cayos aux alentours que nous n'avons pas encore visités.

A bientôt

2 commentaires:

  1. Wahou !!!! C'est super !!!
    Mais vous aviez raison, il ne fallait pas lire cet article alors qu'aujourd'hui, à Angers City, il crachine...
    Des bisous

    Lucie

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