Cuba!

Nous avons fait notre arrivée à Puerto Vita Mardi à midi heure locale
après 5 jours et demi et 670 milles de traversée. Les conditions ont
globalement été au top avec 4 premiers jours de vent arrière d'une
vingtaine de noeuds. La suite a été bien plus lente, majoritairement au
moteur, avec pas mal de pétole.

Comme on vous l'a déjà raconté, cette traversée n'avait pas très bien
commencé avec un petit arrêt forcé dans une baie des Iles Vierges
américaines pour vérifier le safran et l'hélice. L'entrée de nuit dans
une baie inconnue et entourée de cailloux n'est jamais agréable, mais
heureusement nos cartes pour cette zone étaient plutôt bonnes. Après une
plongée nocturne, pas plus agréable, le portable/lampe-torche étanche
d'Amélie en garde d'ailleurs un bon souvenir, nous avons pu repartir,
rassuré. Cette petite mésaventure nous a appris qu'avoir une lampe de
plongée à bord pourrait être bien utile. Note pour l'avenir...

Sur cette route nous avons croisé pas mal de Cargo, ce qui, dans des
proportions résonnables n'est pas plus mal pour nous tenir occuper
durant les quarts. Nous n'avons pas manqué de poissons frais, avec un
très beau thon le premier jours, qui nous a tenu 3 jours, puis une
grosse corifène de 1m30, que nous n'avons toujours pas fini! Cette
traversée, la troisième plus grande depuis notre départ de Brest nous a
fait passer au nord de Porto Rico, de la République Dominicaine, de
Haiti et d'une partie de Cuba. Nous avons été marqué lors de notre
passage devant Haiti par la quantité de déchets en tout genre qui s'en
dégagaient. Une vraie marée de plastique...

A une dixaine de milles de notre arrivée nous avons, comme il se doit,
pris contact avec les autorités locales qui nous ont autorisé à nous
rapprocher de puerto Vita. Une fois dans la lagune, on nous a demandé
d'attendre en retrait de la marina. Un bateau est alors venu à notre
rencontre et un médecin est monté à bord. Ils a procédé à un
questionnaire et nous avons tous les deux eu le droit à une rapide
visite médicale. Il nous a ensuite autorisé à abaisser le pavillon de
quarantaine et à nous rendre à quai. Là, nous avons reçu la visite de la
Guarda pour l'immigration, d'un responsable du ministère de
l'agriculture pour verifier nos stock de nourriture (il est interdit
d'entrer à Cuba avec des produits frais, heureusement aucun problème
pour notre belle dorade!), d'un douanier ainsi que d'un maître chien et
de son cocker qui a eu le droit de renifler ALégria de fond en comble!
Une fois tous ces gens, aussi gentils les un que les autre (sauf le
cocker qui a bavé partout), passés, nous avons eu le droit à nos visas
et à un amical "bienvenido a Cuba" de l'officier de la Guarda!

La marina Vita est plutôt cool, on y retrouve l'ambiance "voyage" que
nous avions un peu perdu depuis le Cap Vert. Une petite sortie dans le
Village de Vita nous a tout de suite mis dans l'ambiance. Le principale
moyen de transport est la cariole à cheval. Les quelques voitures sont,
pour la plupart des vieilles Chevrolet américaines! De retour vers la
marina une vieille dame nous a invité à venir faire un tour chez elle.
Nous y avons passé une petite heure à discuter avec toute la famille en
dégustant des Goyaves accompagnées d'une sorte de Pina colada maison.
Nous avons aussi été chaudement invités à venir partager le cochon
grillé pour la fête d'anniversaire de l'ainée de la famille le
dendemain! Nous n'y manquerons pas!

Aujourd'hui, nous avons dû aller en taxi (dans une super chevrolet des
annés 50) dans un hôtel pour faire du change. Au retour nous avons
demandé de nous arrter à la "superette". Il s'agit enfait d'une sorte de
hangar, où on demande au guichet ce que l'on souhaite. Il n'y a pas
l'air d'y avoir grand chose mis à par des oeufs, des céréales et du
rhum. Les habitants semblent toujours utiliser des bons de rationnement
pour faire leurs courses.

Nos aventures à Cuba commencent vraiment bien, nous avons eu une super
première impression. Les gens ici sont vraiment sympas!

Pour l'heure nous avons prévu d'aller passer quelques jours à Santiago.
En sac à dos pour une fois! ALégria a le droit de rester peinard se
reposer au port. On a pas vraiment organisé grand chose. Les 200km qui
séparent Vita de Santiago devraient se faire à base de stop et de bus.
Le transport commun à même la benne des camions a aussi l'air d'être
classique ici, nous verrons! Pour le logement sur place, pareil nous
verrons une fois sur là bas. Vu la gentillesse apparente des Cubains,
nous ne sommes pas vraiment inquiets.

Nous essayerons durant notre séjour à Cuba de donner quelques news, mais
il semble très compliqué de trouver de l'internet! Cet article a dû être
envoyé depuis notre téléphone satellite (d'où l'absence de photos)!

En revanche les portables fonctionnent très bien, vous pouvez donc nous
envoyer des sms classiques.

A bientôt